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290 DOCUMENTS.
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moiselle de la Villaubrun, chacun par moitié. Le tout ainsi qu'il est plus au long mentionné par ledit testament, en suite duquel sont deux codiciles passés par devant lesdits notaires, le quatorzième février ensuivant, par lequel elle nomme pour exécuteur dudit testament Me Charles Cardé, trésorier de la Chancellerie, au lieu du .sieur Châteaufort, et autres explications dudit testament, inventorié au bas de ses codiciles pour le tout............ Dix-huit.
Item. Un billet sous seing privé, signé De Brie, en date du dix-Tieuf mars dernier, par lequel la soussignée confesse devoir au feu sieur de Molière la somme de huit cent trente livres portée audit billet, inventorié.....................Dix-neuf.
Item. Un extrait tiré des tablettes * dudit défunt, contenant plu-Sieurs articles de ce que ledit feu sieur de Molière a déboursé pour ses meubles, inventorié........•..•.......Vingt.
Déclarant ladite veuve que, sur les mUle livres dues par le sieur du Perche et sa femme, contenues en leur obligation sus-inventoriée sous la cote six, elle en a reçu, du vivant de sondit mari, deux cents livres dont elle n'a donné quittance, et que partie des meubles qui ont été donnés en nantissement de ladite somme ne sont plus en pareil état qu'ils ont été donnés.
Plus déclare ladite damoiselle qu'il est dû par le sieur Baron, de la troupe, trente livres, ainsi qu'elle a appris.
Plus par les sieur et damoiselle de Beauval2 la somme de cent dix livres.
1. Tablettet « espèce de petit livre ou agenda qu'en met en poche, quia quelque peu de feuilles de papier ou de parchemin préparé, sur lesquelles on écrit les choses dont on veut se souvenir. » (Furetière).
On a souvent cité ce passage de Zélinde qui fait allusion aux tablettes dont Molière avait l'habitude de se servir : oc Je l'ai trouvé, dit Argimont, appuyé sur ma boutique, dans la posture d'un homme qui rêve. Il avoit les yeux collés sur trois ou quatre personnes de qualité qui marchandoient des dentelles; il paroissoit attentif à leurs discours, et il sembloit par le mouvement de ses yeux, qu'il regardoit jusques au fond de leurs âmes pour y voir ce qu'elles ne disoient pas : je crois même qu'il avoit des tablettes, et qu'à la faveur de son manteau, il a écrit, sans être aperçu, ce qu'elles ont dit de plus remarquable. — Peut-être, dit Oriane, que c'étoit un crayon, et qu'il dessinoit leurs grimaces, pour les faire représenter au naturel sur son théâtre. — S'il ne les a dessinées sur ses tablettes, reprend Argimont, je ne doute point qu'il ne les ait imprimées dans son imagination. » (Zétinde, comédiet ou la véritable critique de l'École des femmes et la critique de la Critique, 1663, in-12, scène vi.)
2. M. Parent de Rosan a bien voulu me communiquer encore Facte suivant trouvé par lui sur les registres de la paroisse de Saint-Germain en Laye, à la date du 15 novembre 1670 : « Fut baptisée, Jeanne - Catherine, fille de Jean Pitel, officier du Roi, et de Jeanne Olivier, sa femme; le parrain Jean-Baptiste Poquelln Molière, tapissier varlet [sic] de chambre ordinaire.du
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